dimanche 30 mai 2010

1ER MASTER INTERNATIONAL de NÎMES - LE BILAN

 Tout ça pour ça
Quel bilan !  Les novilladas nocturnes non piquées du 1er Master International n’ont pas fait recette, c’est le moins qu’on puisse dire. Certains avancent le chiffre de 200 ou 250 personnes par soirée, d’autres parlent même assez perfidement de 50 personnes ! Difficile à croire, mais le pire n’est jamais sûr… Quoi qu’il en soit, une telle manifestation dédiée à la promotion de la tauromachie et tournée vers les jeunes toreros méritait assurément mieux que ce public « famélique » venu la soutenir. Côté S. CASAS, pas de réaction, on préfère évoquer le succès planétaire de la place de Nîmes. Certains sites web et la presse locale rapportent de leur coté les réactions dépitées des dirigeants du Collectif des Associations Taurines de Nîmes-Agglo  (en fait, quelques clubs supplétifs de la puissante Coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard écartée du jeu), qui invoquent pêle-mêle une programmation mal choisie, la multiplication des manifestations, ou bien même la responsabilité d’une « certaine aficion » vindicative «qui a mieux à faire le soir» dans les bodegas… etc.

Les raisons d’un désastre annoncé
Vu de loin, on a quelques difficultés à comprendre ce qui se passe dans la cité romaine. Mais la  grande majorité des clubs taurins nîmois ne se fait pas faute, quand on l’interroge, de pointer les véritables raisons de ces pitoyables déboires et rappelle quelques faits : d’abord, on fait la guerre aux associations taurines, on les méprise publiquement, on les vire des instances. Ensuite, on assassine une première fois le « Printemps des Jeunes Aficionados », une manifestation annuelle particulièrement populaire créée par ces mêmes clubs, qui recueillait l’adhésion massive des nîmois. Et puis on tue définitivement le « Printemps ». Et de ce fait, on pousse clairement vers la sortie d’une « Primavera » de circonstance les clubs en question. Dans l’intervalle, on a fait main basse sur leur projet de Rencontres Internationales impulsé à travers le « Printemps », projet parfaitement ficelé et correctement programmé, lui, et qu’on baptise Master sans demander l’avis de personne. Ceci fait, on organise maladroitement une phase finale de ce 1er master à Pentecôte, avec 3 novilladas non piquées, chacune en nocturne après 3 longues journées de corridas. On connaît la suite...

A chacun son fardeau !
Résultat, l’aficion nîmoise « vindicative » fustigée plus haut est persuadée qu’après tout, elle avait mieux à faire que d’aller supporter une si brillante opération. Et elle pose une question à méditer: est-il bien raisonnable de conduire une politique taurine contre les forces vives de l’aficion ?



Les dilemmes de l'aficion nîmoise (2)

Explication par l'image.



Photo 1 :  Daniel Luque devant un toro de Garcigrande  - Nîmes Pentecôte 2010 - 2 oreilles, éloge de la soseria.





Photo 2 :  Rafaelillo devant Borreguero, toro de Victorino Martin Andres - Vic Pentecôte 2010 - Ovation, salut...

Si la photo ne suffit pas, on vous fait un dessin.


vendredi 28 mai 2010

Les dilemmes de l'aficion nîmoise


Le constat est accablant : il n’y a pas de toros à Nîmes. Du moins, pas ce qui s’appelle de vrais toros. Au sein de l’aficion nîmoise nombreux sont ceux qui ne s’y retrouvent pas et tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps déjà. Et parmi eux, des toreristes aussi, qui ne peuvent se satisfaire d’un toreo sans lidia, d’une faena de beaux gestes sans émotion, n’en déplaise à ceux qui se gargarisent des succès d’une tauromachie qui escamote trop souvent l’essence même de la Fiesta Brava, et d'un marketing qui attire un public béat rassasié de trophées  réclamés depuis le callejón. De ce point de vue, la place nîmoise est sans doute la première du « cosmos », sauf que, s'agissant de toros, elle n’est plus vraiment digne d’une arène de 1ère catégorie.
Lors de la récente compétition pour obtenir sa reconduction à la direction des arènes pour cinq années supplémentaires, l’empresa avait piteusement reconnu que le niveau des toros « avait trop baissé ». Et pressée par son concurrent, elle avait fait des promesses… Instruite de ses méthodes et de sa vision de la corrida, l’aficion nîmoise n’a pas vraiment cru la parole du «prophète». Et si on en juge par la présentation et le comportement des toros lors de la dernière Feria de Pentecôte, elle avait raison, diablement raison. A une ou deux exceptions près, des paillettes : oui, des toros : non !  De là, à perdre sa foi… pas question !  Il y a d’autres lieux où on peut encore vivre sa passion en voyant du toro. Et de plus en plus nombreux chaque année, des aficionados nîmois méprisés dont on ne veut plus dans leur amphithéâtre prennent à mi-feria leur bâton de pèlerin et voyagent en terres taurines, en quête de salut.